The White Stripes - Eléphant - 2003
From Wikipédia
Liste des titres
Seven Nation Army
Black Math
There's No Home For You Here
I Just Don't Know What To Do With Myself (Burt Bacharach, Hal David)
In The Cold, Cold Night
I Want To Be The Boy To Warm Your Mother's Heart
You've Got Her In Your Pocket
Ball And Biscuit
The Hardest Button To Button
Little Acorns
Hypnotize
The Air Near My Fingers
Girl, You Have No Faith In Medicine
It's True That We Love One Another (Holly Golightly)
The White Stripes est un duo de rock de Detroit (Michigan, États-Unis), formé en 1997 et composé de Jack White (John Anthony Gillis) au chant, à la guitare, au piano et à l'écriture et Meg White (Megan Martha White) à la batterie et au chant.
S'affichant comme frère et sœur (mais ils se disent aussi ex-époux, «White» est le nom de famille de Meg ), le guitariste-chanteur-pianiste Jack White et Meg White (batterie et chant), ont sorti un album éponyme en 1999 puis De Stijl en 2000. Leur son garage rock les a rendus très populaires en 2002, suite à l'album White Blood Cells et l'hymne "Fell in Love with a Girl". Jusqu'à cet album, ils gardent des inspirations blues et des thèmes originaux et amusants ("Hello Operator", "Apple Blossom"), le tout porté par la guitare de Jack mais surtout rythmé par la batterie de Meg qui imprime nettement le tempo.
Leur album suivant Elephant (2003) marque leur consécration populaire, l'album salué par le grand public et une partie de la critique, appréciant un heureux retour aux sources du rock (pour ceux qui n'avaient pas suivi le groupe à ses débuts), et leur capacité unique à faire de deux personnes un groupe. Le titre "Seven Nation Army" est emblématique de cet album où la guitare de Jack laisse moins de place à la batterie que sur les albums précédents. En février 2004, cette chanson a remporté un Grammy pour la meilleure chanson rock. L'album Elephant a lui remporté le prix du meilleur album alternatif.
From DESTINATION ROCK:
Elephant est le 4e album des White Stripes. Il représente la consécration commerciale (celle artistique étant depuis leur 3e album White Blood Cell) de ce groupe atypique de rock alternatif venu de Detroit et composé seulement de deux personnes : Jack, à la guitare et au chant, et Meg White, à la batterie.
Les White Stripes tirent leur force des nombreuses influences qu’ils incorporent à leur musique. Cet album ne fait pas exception à la règle et ne se limite pas à sa simple étiquette de « Rock Alternatif » (ce terme étant par ailleurs généraliste au possible, à l’instar de « Métal »). On trouve ainsi des influences Blues dans leur musique, en particulier dans la chant de Jack et ses solos de guitares hurlantes, comme sur « Ball and Biscuit ». D’autres chansons comme « Black Math » font plutôt penser à du punk-rock garage plein d’énergie. Les ballades sont aussi de toutes beauté, Folk à pleurer avec « You’ve Got Her In Your Pocket », Country sympathique sur « In The Cold, Cold Night » (chantée par la jolie Meg) et « Well It’s True That We Love One Another » ou rock avec l’excellente reprise de Burt Bacharach « I Just Don’t Know What To Do With Myself ». Enfin l’album contient évidemment le méga hit ultra diffusé sur les ondes, le fameux « Seven Nation Army » avec son entêtante ligne de basse qui est resté gravé dans plus d’une tête, mais aussi le moins connu mais typiquement White Stripien « The Hardest Button To Button » (et son clip qui donne mal à la tête). Toutes ces influences ne seraient rien si les White Stripes n’avaient un don indéniable pour la composition et une parfaite maîtrise instrumentale. En effet on se demande souvent en écoutant l’album comment ils parviennent à faire tout ce remue-ménage alors qu’ils ne sont que deux et qu’ils ne sont soutenus que par une production des plus simples : entièrement enregistré dans un studio analogique avec quelques traces de clavier sur certains morceaux (par exemple l’orgue fantomatique sur « In The Cold Cold Night »).
Il ne m’arrive pas souvent de mettre la note maximale à un album (encore moins s’il est récent, c’est mon petit côté vieillot), mais devant une telle démonstration de talent je ne peux que m’incliner et attendre le prochain album de ce groupe qui n’en finit pas d’étonner…
From ESPRITS CRITIQUES:
Un riff peut-il marquer l’histoire de la musique ? Peut-être pas, mais il faut dire que cette année 2003 restera pour cette ligne de basse entêtante (celle, bien sûr de Seven nation army). Oui, mais un riff peut-il porter un album ? Oui, ça il peut, et tirer vers le haut le reste des morceaux qui en sortent ragaillardis. La simplicité des moyens et leur efficacité nous ramène au punk. Celui de 1976, voire d’avant (on songe immédiatement au Stooges et MC5). Celui de l’urgence, de la rage, celui de la revendication. Celui d’avant le dévoiement de la pédolâtrie ambiante. Le temps de quelques titres bien sentis (Black math, Ball and biscuit) Les couleurs simples (du rouge, du noir, du blanc et c’est tout, c’est à dire de l’essentiel et de la violence) de ce duo jettent les bases d’un album-clé de cette décidément bizarre année (de revivals en confirmations).
La voix du chanteur laisse parfois la place à celle de la chanteuse. On découvre alors un timbre et des intonations datant de Nico. Apaisement. Pas ballade, pas slow crapuleux, juste respiration haletante avant de repartir bille en tête.
Il est impossible d’appréhender ce qui passe ici sans référence au passé mais il ne faudrait pas que ça cache l’essentiel : un album brut, mais comprenant des pauses de bon goût, comme pour confirmer que tous les états d’esprit nous habitent et que la musique peut être le reflet de chacun d’eux, le tout par des artistes aux talents variés mais à la personnalité bien établie. Il se peut aussi que ce soit juste un état de grâce, un instantané exprimant la diversité de ce qui se passe, mais alors, cela ne rendrait-il pas cet album plus indispensable encore ?
From Albumrock.net, une très bonne chronique:
Les White Stripes sont les rois du minimalisme. Déjà, qui oserait jouer avec seulement une guitare et une batterie sur scène ? Ensuite, l'enregistrement de l'album s'est fait en 10 jours après trois semaines de répètes (un record de longueur selon eux), et jamais sur plus de 8 pistes. Les ordinateurs, n'y pensons même pas : "No computers were used during the writing, recording, mixing or mastering of this record" annonce non sans humour le livret. Le succès de leurs trois albums précédents leur ont permis d'aller encore plus loin dans le minimalisme.
Regards vers le passé donc : malgré leur jeune âge (27 et 28 ans), leur son sonne terriblement vieux. Même sur un CD il sonne vieux, alors imaginez sur un vinyl ! C'est d'ailleurs sous cette forme que les journalistes ont reçu la galette... par plaisir ou pour limiter les piratages ? Sans doute les deux... Car il ne fait aucun doute que s'ils pouvaient vivre en vendant uniquement des vinyles, ils le feraient !
Côté musique, que trouve-t-on sur ce Elephant, quatrième album de la vraie / fausse fratrie ? La première chose, avant les notes, avant la voix, c'est le son, indéniablement, on entendrait presque les craquements sur le CD, un mélange de blues ("I Just Don't Know What To Do With Myself", "Girl, You Have No Faith In Medicine"), de garage rock, très efficace sur des titres comme "Seven Nation Army", "Black Math", et des petites ballades toutes mignonnes ("You've Got Her In Your Pocket", "In The Cold, Cold Night", où l'on peut entendre la voix de Meg). Et une petite dernière, "Well It's True That We Love One Another", clin d'oeil - à la limite de la country - aux rumeurs qui vont et qui viennent sur leur lien de parenté (frère et soeur ou mari et femme ?) : "I love Jack White like a little brother" / "You know that I'll love you 'til the end", etc.
Ils ne réinventent rien, si ce n'est le vieux, ils ne sont pas le futur du rock, à la rigueur le présent d'un passé. S'ils réinventent le son, c'est uniquement en nous rappelant ce qu'il a pu être et maintenant ça sonnerait presque comme du neuf. Plus personne n'enregistre comme eux, quelques irréductibles de l'analogique à la rigueur, et encore... sur des 8 pistes ??? Non, ne me faites pas croire ça. Les voilà donc, avec ce néo vieux son, en train de jouer dans un style décliné des milliers de fois par tous les musiciens de la planète... et ça marche, ça cartonne même ! Un son pouillave, une voix éraillée, même pas belle, une guitare qui sonne... bizarre. Mais leur musique a une âme, et ça nous change tellement de tout ce qui peut se faire actuellement (et n'allez pas me dire que The Strokes et The White Stripes c'est kif kif !). De moins en moins de groupes de rock'n'roll peuvent se vanter d'être vraiment rock'n'roll : ici ça balance, c'est expédié vite fait, c'est brut et intense, ce n'est pas beau, ça ne groove pas, c'est simple, mais c'est si bon à entendre ! On a l'impression de retourner aux racines du rock : dans l'esprit comme dans la musique. C'est ça les White Stripes.
From Wikipédia
Liste des titres
Seven Nation Army
Black Math
There's No Home For You Here
I Just Don't Know What To Do With Myself (Burt Bacharach, Hal David)
In The Cold, Cold Night
I Want To Be The Boy To Warm Your Mother's Heart
You've Got Her In Your Pocket
Ball And Biscuit
The Hardest Button To Button
Little Acorns
Hypnotize
The Air Near My Fingers
Girl, You Have No Faith In Medicine
It's True That We Love One Another (Holly Golightly)
The White Stripes est un duo de rock de Detroit (Michigan, États-Unis), formé en 1997 et composé de Jack White (John Anthony Gillis) au chant, à la guitare, au piano et à l'écriture et Meg White (Megan Martha White) à la batterie et au chant.
S'affichant comme frère et sœur (mais ils se disent aussi ex-époux, «White» est le nom de famille de Meg ), le guitariste-chanteur-pianiste Jack White et Meg White (batterie et chant), ont sorti un album éponyme en 1999 puis De Stijl en 2000. Leur son garage rock les a rendus très populaires en 2002, suite à l'album White Blood Cells et l'hymne "Fell in Love with a Girl". Jusqu'à cet album, ils gardent des inspirations blues et des thèmes originaux et amusants ("Hello Operator", "Apple Blossom"), le tout porté par la guitare de Jack mais surtout rythmé par la batterie de Meg qui imprime nettement le tempo.
Leur album suivant Elephant (2003) marque leur consécration populaire, l'album salué par le grand public et une partie de la critique, appréciant un heureux retour aux sources du rock (pour ceux qui n'avaient pas suivi le groupe à ses débuts), et leur capacité unique à faire de deux personnes un groupe. Le titre "Seven Nation Army" est emblématique de cet album où la guitare de Jack laisse moins de place à la batterie que sur les albums précédents. En février 2004, cette chanson a remporté un Grammy pour la meilleure chanson rock. L'album Elephant a lui remporté le prix du meilleur album alternatif.
From DESTINATION ROCK:
Elephant est le 4e album des White Stripes. Il représente la consécration commerciale (celle artistique étant depuis leur 3e album White Blood Cell) de ce groupe atypique de rock alternatif venu de Detroit et composé seulement de deux personnes : Jack, à la guitare et au chant, et Meg White, à la batterie.
Les White Stripes tirent leur force des nombreuses influences qu’ils incorporent à leur musique. Cet album ne fait pas exception à la règle et ne se limite pas à sa simple étiquette de « Rock Alternatif » (ce terme étant par ailleurs généraliste au possible, à l’instar de « Métal »). On trouve ainsi des influences Blues dans leur musique, en particulier dans la chant de Jack et ses solos de guitares hurlantes, comme sur « Ball and Biscuit ». D’autres chansons comme « Black Math » font plutôt penser à du punk-rock garage plein d’énergie. Les ballades sont aussi de toutes beauté, Folk à pleurer avec « You’ve Got Her In Your Pocket », Country sympathique sur « In The Cold, Cold Night » (chantée par la jolie Meg) et « Well It’s True That We Love One Another » ou rock avec l’excellente reprise de Burt Bacharach « I Just Don’t Know What To Do With Myself ». Enfin l’album contient évidemment le méga hit ultra diffusé sur les ondes, le fameux « Seven Nation Army » avec son entêtante ligne de basse qui est resté gravé dans plus d’une tête, mais aussi le moins connu mais typiquement White Stripien « The Hardest Button To Button » (et son clip qui donne mal à la tête). Toutes ces influences ne seraient rien si les White Stripes n’avaient un don indéniable pour la composition et une parfaite maîtrise instrumentale. En effet on se demande souvent en écoutant l’album comment ils parviennent à faire tout ce remue-ménage alors qu’ils ne sont que deux et qu’ils ne sont soutenus que par une production des plus simples : entièrement enregistré dans un studio analogique avec quelques traces de clavier sur certains morceaux (par exemple l’orgue fantomatique sur « In The Cold Cold Night »).
Il ne m’arrive pas souvent de mettre la note maximale à un album (encore moins s’il est récent, c’est mon petit côté vieillot), mais devant une telle démonstration de talent je ne peux que m’incliner et attendre le prochain album de ce groupe qui n’en finit pas d’étonner…
From ESPRITS CRITIQUES:
Un riff peut-il marquer l’histoire de la musique ? Peut-être pas, mais il faut dire que cette année 2003 restera pour cette ligne de basse entêtante (celle, bien sûr de Seven nation army). Oui, mais un riff peut-il porter un album ? Oui, ça il peut, et tirer vers le haut le reste des morceaux qui en sortent ragaillardis. La simplicité des moyens et leur efficacité nous ramène au punk. Celui de 1976, voire d’avant (on songe immédiatement au Stooges et MC5). Celui de l’urgence, de la rage, celui de la revendication. Celui d’avant le dévoiement de la pédolâtrie ambiante. Le temps de quelques titres bien sentis (Black math, Ball and biscuit) Les couleurs simples (du rouge, du noir, du blanc et c’est tout, c’est à dire de l’essentiel et de la violence) de ce duo jettent les bases d’un album-clé de cette décidément bizarre année (de revivals en confirmations).
La voix du chanteur laisse parfois la place à celle de la chanteuse. On découvre alors un timbre et des intonations datant de Nico. Apaisement. Pas ballade, pas slow crapuleux, juste respiration haletante avant de repartir bille en tête.
Il est impossible d’appréhender ce qui passe ici sans référence au passé mais il ne faudrait pas que ça cache l’essentiel : un album brut, mais comprenant des pauses de bon goût, comme pour confirmer que tous les états d’esprit nous habitent et que la musique peut être le reflet de chacun d’eux, le tout par des artistes aux talents variés mais à la personnalité bien établie. Il se peut aussi que ce soit juste un état de grâce, un instantané exprimant la diversité de ce qui se passe, mais alors, cela ne rendrait-il pas cet album plus indispensable encore ?
From Albumrock.net, une très bonne chronique:
Les White Stripes sont les rois du minimalisme. Déjà, qui oserait jouer avec seulement une guitare et une batterie sur scène ? Ensuite, l'enregistrement de l'album s'est fait en 10 jours après trois semaines de répètes (un record de longueur selon eux), et jamais sur plus de 8 pistes. Les ordinateurs, n'y pensons même pas : "No computers were used during the writing, recording, mixing or mastering of this record" annonce non sans humour le livret. Le succès de leurs trois albums précédents leur ont permis d'aller encore plus loin dans le minimalisme.
Regards vers le passé donc : malgré leur jeune âge (27 et 28 ans), leur son sonne terriblement vieux. Même sur un CD il sonne vieux, alors imaginez sur un vinyl ! C'est d'ailleurs sous cette forme que les journalistes ont reçu la galette... par plaisir ou pour limiter les piratages ? Sans doute les deux... Car il ne fait aucun doute que s'ils pouvaient vivre en vendant uniquement des vinyles, ils le feraient !
Côté musique, que trouve-t-on sur ce Elephant, quatrième album de la vraie / fausse fratrie ? La première chose, avant les notes, avant la voix, c'est le son, indéniablement, on entendrait presque les craquements sur le CD, un mélange de blues ("I Just Don't Know What To Do With Myself", "Girl, You Have No Faith In Medicine"), de garage rock, très efficace sur des titres comme "Seven Nation Army", "Black Math", et des petites ballades toutes mignonnes ("You've Got Her In Your Pocket", "In The Cold, Cold Night", où l'on peut entendre la voix de Meg). Et une petite dernière, "Well It's True That We Love One Another", clin d'oeil - à la limite de la country - aux rumeurs qui vont et qui viennent sur leur lien de parenté (frère et soeur ou mari et femme ?) : "I love Jack White like a little brother" / "You know that I'll love you 'til the end", etc.
Ils ne réinventent rien, si ce n'est le vieux, ils ne sont pas le futur du rock, à la rigueur le présent d'un passé. S'ils réinventent le son, c'est uniquement en nous rappelant ce qu'il a pu être et maintenant ça sonnerait presque comme du neuf. Plus personne n'enregistre comme eux, quelques irréductibles de l'analogique à la rigueur, et encore... sur des 8 pistes ??? Non, ne me faites pas croire ça. Les voilà donc, avec ce néo vieux son, en train de jouer dans un style décliné des milliers de fois par tous les musiciens de la planète... et ça marche, ça cartonne même ! Un son pouillave, une voix éraillée, même pas belle, une guitare qui sonne... bizarre. Mais leur musique a une âme, et ça nous change tellement de tout ce qui peut se faire actuellement (et n'allez pas me dire que The Strokes et The White Stripes c'est kif kif !). De moins en moins de groupes de rock'n'roll peuvent se vanter d'être vraiment rock'n'roll : ici ça balance, c'est expédié vite fait, c'est brut et intense, ce n'est pas beau, ça ne groove pas, c'est simple, mais c'est si bon à entendre ! On a l'impression de retourner aux racines du rock : dans l'esprit comme dans la musique. C'est ça les White Stripes.