Pour faire simple et concis, ce fut une belle découverte avec de l'émotion qui a dépassé le cadre strict du concert ... pas de hs ; en tout cas pas ici.
Un public de 300 personnes dont beaucoup ne l'avaient jamais entendu, un cadre très cool (l'amphi qui nous sert de salle des congrès dans un campus assez zen), du bon son et de la lumière bien dosée.
GCM arrive avec un immense sourire timide et de grands yeux clairs, curieux de goûter à ce public un peu particulier. Maître de sa prestation, il distille avant chaque introduction un humour communicatif. Il a effectivement fait référence à Saint-Denis où j'avais encore passé l'après-midi, la veille. Sa description est humaine et chaleureuse, brossant des réalités presque tactiles.
Entouré de son pianiste - lui-même slammeur et très bon metteur en notes - ainsi que d'un guitariste ami d'enfance et d'un percussionniste habité, les morceaux sont majoritairement accompagnés ... qui à en oublier les paroles par instants.
Sa tessiture est profonde, c'est presqu'énervant au début
Les mots rebondissent sur les poèmes les plus connus. Deux nouveautés dont un exercice autour des "vers" (géantissime!) nous sont offerts avant de figurer sur son prochain album.
Il m'a fait penser à un Boris Vian optimiste, même si plus tard dans la soirée sa part d'ombre a révélé une certaine tendresse qu'il ne peut pas mettre en parole aujourd'hui. À la frontière des âmes le temps lui donnera la chance de franchir une autre limite, c'est tout le mal que je lui souhaite ... et ça nous fera un beau slam tout vibrant !