Mécontents du palmarès, des labels contestent les modalités de vote.
Samedi avaient lieu les 22e Victoires de la musique. Une lecture «neutre» du palmarès entérinera les succès de Bénabar, Olivia Ruiz et Grand Corps Malade (chacun deux récompenses), et, accessoirement, la déconvenue de Diam's (quatre nominations, rien à l'arrivée). Mais, en coulisses, la grogne monte, possiblement amplifiée par quelques choix étranges, voire incompréhensibles (Emilie Simon pour la musique électronique; Superbus, album rock; Olivia Ruiz, spectacle de l'année !). En gros, le problème, c'est, qu'à la fois juges (votants) et partie (artistes), les majors orientent le scrutin afin de défendre leurs seuls intérêts et vu la crispation ambiante dans l'industrie du disque, les choses ne vont pas en s'arrangeant.
Pias, premier label indépendant en Europe et deuxième en France (derrière Wagram), mène la fronde. Dans un communiqué rédigé hier, ses représentants Michel Lambot et Kenny Gates qualifient le raout de samedi de «mascarade», et le comparent à «l'élection des secrétaires généraux du Parti communiste soviétique». Pias (Miossec, Bertrand Betsch...), constatant qu'Universal a trusté les deux tiers des trophées, suppute de «puissantes consignes de vote» et suggère : «Il ne doit pas être très compliqué d'imaginer plus de transparence sur les modalités du vote, de la sélection des votants, de la composition de la liste de propositions de l'académie... Cela éviterait l'inévitable soupçon de vote censitaire et permettrait de redorer le blason du monde de la musique.»
Samedi avaient lieu les 22e Victoires de la musique. Une lecture «neutre» du palmarès entérinera les succès de Bénabar, Olivia Ruiz et Grand Corps Malade (chacun deux récompenses), et, accessoirement, la déconvenue de Diam's (quatre nominations, rien à l'arrivée). Mais, en coulisses, la grogne monte, possiblement amplifiée par quelques choix étranges, voire incompréhensibles (Emilie Simon pour la musique électronique; Superbus, album rock; Olivia Ruiz, spectacle de l'année !). En gros, le problème, c'est, qu'à la fois juges (votants) et partie (artistes), les majors orientent le scrutin afin de défendre leurs seuls intérêts et vu la crispation ambiante dans l'industrie du disque, les choses ne vont pas en s'arrangeant.
Pias, premier label indépendant en Europe et deuxième en France (derrière Wagram), mène la fronde. Dans un communiqué rédigé hier, ses représentants Michel Lambot et Kenny Gates qualifient le raout de samedi de «mascarade», et le comparent à «l'élection des secrétaires généraux du Parti communiste soviétique». Pias (Miossec, Bertrand Betsch...), constatant qu'Universal a trusté les deux tiers des trophées, suppute de «puissantes consignes de vote» et suggère : «Il ne doit pas être très compliqué d'imaginer plus de transparence sur les modalités du vote, de la sélection des votants, de la composition de la liste de propositions de l'académie... Cela éviterait l'inévitable soupçon de vote censitaire et permettrait de redorer le blason du monde de la musique.»