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Féerie «Dylanesque»

2 participants

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1Féerie «Dylanesque» Empty Féerie «Dylanesque» Lun 5 Mar - 8:06

Vero

Vero
Taulière du Taulier, admin
Taulière du Taulier, admin


Féerie «Dylanesque»
Le dandy Brian Ferry, ex-Roxy Music, revient curieusement avec un album de reprises de Bob Dylan



La cour se pressait au «lever» du roi d'Angleterre, Brummell (majesté dandy doublant son bouffon George, prince régent), pour surprendre le secret du noeud. A deux corbeilles, Beau Bryan (George Brummell) puisait un foulard après l'autre à froisser à son col et jeter. Soudain, la cravate était nouée, ni vu ni connu. L'avènement était toujours un deuil. «Paraître, édictait le monarque des apparences, pour disparaître sitôt l'effet produit.»


Ainsi de Dylanesque de «Beau» Bryan Ferry, roi fainéant de ce qu'on désignerait bien «cool des miracles» . On sent que la déclinaison du catalogue dylanien est prétexte à décliner l'initiative, voire décliner tout court. A quoi bon faire quand on peut défaire ? Les lâchetés même, Baby Let Me Follow You Down , All I Really Want to Do , Simple Twist of Fate , réservent ainsi, à l'instar d' If Not for You, chiffonnage cha-cha-cha à la dégoûté, une dissipation idéale. Rouille au blason piquant la classe détachée.


D'entre tous, Bryan Ferry seul tombe bien, tel le complet cheviotte foulé sur mesures ou le double Y chiffrant le nom. Son florilège désinvolte de reprises du Voltaire de Duluth s'en entend presque comme une révérence de Dylan à Ferry. Il faut voir (entendre) ce souverain des choses rock transitoires vous plier la chose : Just Like Tom Thum's Blues caoutchoute d'entrée à l'essayage, Make You Feel My Love renverse. Comment, si artificieux, si poignant ensemble ? C'est tout l'art smart.

Touche d'emphase. Les notes techniques du CD spécifient : «Direction artistique : Bryan Ferry» , crédité d'ailleurs à la «production» , à l' «harmonica» , omniprésent, et au «Farfisa» . Chris Spedding stylise à la guitare, entre Mick Green et Robin Trower ; Brian Eno programme ; un trio à cordes apporte la touche d'emphase requise ; le violoncelle ouvrage. L'atmosphère, feutrée mais carrée, popu élitiste en somme, résultant d'enregistrements en prise directe à Londres (Town House et Studio One), avec finitions californiennes, tient du piano-bar et du pub (ou son pendant US, le joint ). L'écrin d'indistinction rêvé pour ce dandynement en apnée dylanienne.



«Pff» , semble soupirer le jeune sexagénaire crooner, faussement las de ses «attitudes» (sens Lady-Hamiltonien). Un peu de castagnettes d'opérette à la Mink DeVille, un tour de chant flapi... «L'émission est exquisément pincée, un record d'articulation molle et d'orchestration capitonnée» , dit un mélomane. Disons, un sens de l'essouflé, tel le soufflé retombé. Tout cède. La voix, le pont, la mélodie, la diction, le mot, le tempo, la vie... Or l'attention énervée s'en ressaisit d'autant.
En pratique, le mood flasque ultrastylé de Ferry désennuie du surdoué Dylan ­ si strict en vaticination dadao-junk-tarantulesque depuis quarante-cinq ans. La pointe d'amertume beatnik originale ne résiste pas au Tao british binaire de l'ondoyant Ferry. The Times They Are a Changin', méconnaissablement pris en gelée (jelly) , affiche entre tous ce pep's flagada étourdissant.

Monsieur Loyal pop. Tout est dans la manière ineffable dont Bryan Ferry, très Monsieur Loyal pop, a appris à affecter Dylan, à son entreprise d'art rock, avec le temps... A Hard Rain Is Gonna Come dès 1973, It Ain't Me Babe en 1974, puis It's All Over Now Baby Blue , ne faisaient pas l'affaire ­ manquait la désaffection du timbre et de l'arrangement. Chancellement concerté datant des tectoniques Slave to Love ou More Than This , avec le durassien Avalon expirant en Too Fast to Live (Too Young to Die) , accompli Dylaniae de saison via Don't Think Twice It's Allright ( Frantic 2002) qui ne déparerait pas le bouquet fané en promo.
«Ne serait-il pas temps d'arrêter les frais ?» paraissent défaillir les couplets à la détrempe, vibrato glougloutant du fanon juvénile, voix d'un au-delà poseur d' «oseur» du temps des «lions» . Ah, s'étendre une bonne fois, passer, comme on dit des vieux ors...

Crépuscule païen. Le soufflant Gates of Eden ne souffle pas autre chose, en écho à l'éthéré Knock on Heaven's Door («Il fait de plus en plus noir/Trop sombre pour y voir...») ; non plus que l'évanescent Positively 4 th Street , ourlant la même ligne de fuite métaphysique.

Une des meilleures versions donnables du titre à ce jour, ces «Portes du ciel» du disque, un peu boréal dans son emballage, est olympienne. Tout en crépuscule païen transi à l'harmonica prolo chic fish and chips, pour fermer le ban folk-rock sans âge, avant de sombrer, au couchant chromo d' All Along the Watchtower, tel Bryan Brummell à Caen.

Bryan Ferry, l'éternel étudiant beaux-arts, n'a jamais rencontré Dylan pour lui parler de ses chansons. Et lui dire quoi ? «J'espère que tu n'y vois pas d'inconvénient...» ?[i]

http://www.culture-et-confiture.com/

2Féerie «Dylanesque» Empty Re: Féerie «Dylanesque» Lun 5 Mar - 10:41

berny

berny
Taulier de la Taulière, admin
Taulier de la Taulière, admin

Bon ... D'abord cela vient d'où cette prose ? Je pige pas la moitié de cet article très nombriliste. Il / Elle aime pas l'album. Ok pas de soucis mais alors pourquoi être si incompréhensible ? un exemple : qui m'explique ce que veut dire "ourlant la même ligne de fuite métaphysique" ?

Quant aux "castagnettes d'opérette à la Mink DeVille" ... On doit pas avoir entendu le même artiste.

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