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Abd Al Malik - Rappeur littéraire

3 participants

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Big Pimpin

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«Les rappeurs sont les existentialistes d’aujourd’hui»

RAP Ardent défenseur de l’humanité, «défonceur» des préjugés, le rappeur Abd Al Malik sera de passage à Lausanne sur la scène des Docks samedi prochain. Rencontre.

Jean-Frédéric Debétaz

Publié le 25 octobre 2006
PHILOSOPHE Abd Al Malik, rappeur littéraire qui insiste sur les principes originels du hip-hop. «En fait, je ne suis rien d’autre qu’un b-boy qui veut rassembler les gens.» / SOPHIE WARIDEL


Longtemps le rap français à texte s'est résumé à MC Solaar et à IAM. Longtemps les discours véhiculés n'amenaient que dédain et moqueries de la part de ceux qui ne connaissaient pas la musique. Longtemps la France a eu mal à son rap. Et tandis que la violence pointe à nouveau le bout de son nez dans le sud de Paris, la Gaule commence enfin à se rendre compte qu'elle a besoin d'aèdes.
Le ton bénin et empli de sérénité, Abd Al Malik parle avec une humilité rare. Dans un univers rapologique martyrisé par l'argent, le rappeur d'origine congolaise insiste sur l'ontologie et les principes originels du hip-hop. Passionné d'écrits, il n'hésite pas lorsqu'il s'agit de boire un dernier verbe. Interview.

-Comment vivez-vous l'effervescence actuelle autour de votre personne?
Dire que cela ne me fait pas plaisir serait mentir, mais ce n'est pas cela le plus important. Je sais qui je suis et où je vais. Je suis conscient de l'image de moi que projettent les médias. Une image, c'est fugace. Je continue à parler de hip-hop, de défendre ma musique et ma culture. Je demeure fidèle au mouvement en étant soldat du hip-hop. Chacun amène quelque chose dans le hip-hop. Ce n'est pas monolithique, c'est une pluie de météorites.
-Comment vous décririez-vous? Rappeur, slameur, poète?
Je suis un rappeur. J'utilise le slam pour son côté littéraire. Pour moi, le slam représente l'épurement du flow. On en revient aux griots, à Villon. On est tellement pareil même des siècles après.
-Quel est votre but?
On peut être qui l'on veut être. Ma démarche c'est de faire une révolution au sens étymologique du terme, de donner un coup de pied aux sectaires de toute sorte. Je suis un rappeur, je ne suis pas un animateur social derrière un micro. Je vis les quartiers, je ne suis pas les quartiers.
-Que représente le rap?
Le rap est la seule musique universelle et on le doit au sample. Avec le sample on peut faire cohabiter les sons entre eux, même ceux qui semblent improbables ou obscurs. On passe de l'hétérogénéité à l'homogénéité, on y insère la vie. Le hip-hop est soluble, il y a toujours l'émanation et la culture de l'endroit.
-Votre second album s'intitule Gibraltar, est-ce le symbole entre l'Afrique et l'Europe?
C'est la métaphore que je souhaitais utiliser pour caractériser les liens Nord/Sud et les liens entre les générations. Moi je ne suis qu'un homme-pont. C'est véritablement un plaisir de voir des b-boys, des b-girls et des personnes âgées se côtoyer lors de mes concerts. En fait je ne suis rien d'autre qu'un b-boy qui veut rassembler les gens.
-Pour vous le rap est la musique du 21ème siècle?
Définitivement. C'est le genre le plus pertinent, le seul qui interroge le monde et notre époque. On reprend le flambeau de Camus ou de Sartre, les rappeurs sont les existentialistes d'aujourd'hui.
-Dans 12 Septembre 2001, vous faites référence à Deleuze et à Derrida. Pensez-vous que cela parle aux gens?
On veut tout expliquer, on vit dans le monde de la brève. Apprenons à déceler les nuances, à profiter des clairs-obscurs.
-Pour certains arrangements, vous avez travaillé avec Gérard Jouannest qui fut le pianiste de Jacques Brel. Comment s'est passée cette rencontre?
C'était très drôle. Lorsque nous nous sommes vus, je souhaitais juste lui parler des quelques idées que j'avais, sans aller plus loin. Lui il s'est installé derrière le piano et il a commencé à jouer une mélodie. A ce moment-là je lui ai demandé de la jouer en boucle à la manière d'une boucle samplée. Pendant qu'il faisait cela, je me suis mis à écrire. En une heure j'avais terminé mon texte et j'ai posé sur l'instrumental directement. Au terme de la session, il m'a regardé et il m'a dit que la dernière fois qu'il avait travaillé de la sorte, c'était avec Jacques Brel. Je lui ai répondu qu'en rap, on fonctionnait presque tout le temps de cette façon-là. Il était impressionné.
-Vos textes sont critiques (racisme, misère, violence) sans être nerveux. Pourquoi ce choix de dénoncer sans élever la voix?
Dans le rap actuel, on met en avant le bling bling. C'est vendeur et extrêmement réducteur. Par exemple, mon frère est délinquant. Je l'aime comme il est, sans pour autant cautionner ses actes. Ayant personnellement connu la délinquance, j'aurais pu jouer là-dessus, mais je n'en ai pas eu envie, afin de ne pas rentrer dans cette optique démagogique.
-Lors d'une précédente interview, Akhenaton (n.d.l.r.: leader du groupe IAM) faisait part de son plaisir à répondre aux diverses questions des journalistes en arguant que c'était un privilège qu'on lui demande son avis. Partagez-vous cette vision?
Pour moi c'est davantage une responsabilité qu'un privilège.
-A l'heure où la tension semble redoubler dans le sud de Paris, pensez-vous que des événements semblables à ceux de l'an passé puissent se reproduire?
Bien entendu et cela pourrait même être pire que l'an dernier. Il faut que les gens se rassemblent derrière les valeurs laïques. Nous devons relever ce défi du «vivre ensemble». La citoyenneté est essentielle. Avant toute chose, nous sommes gaulois.

Abd Al Malik, Gibraltar, Atmosphériques (dist. Disques Office)

berny

berny
Taulier de la Taulière, admin
Taulier de la Taulière, admin

Il se prend pas pour de la crotte le mec ...

-Lors d'une précédente interview, Akhenaton (n.d.l.r.: leader du groupe IAM) faisait part de son plaisir à répondre aux diverses questions des journalistes en arguant que c'était un privilège qu'on lui demande son avis. Partagez-vous cette vision?
Pour moi c'est davantage une responsabilité qu'un privilège.

-Pour vous le rap est la musique du 21ème siècle?
Définitivement. C'est le genre le plus pertinent, le seul qui interroge le monde et notre époque. On reprend le flambeau de Camus ou de Sartre, les rappeurs sont les existentialistes d'aujourd'hui.

J'adore le Abd Al Malik parle avec une humilité rare. LoooL


Tu nous dit où on peux écouter des extraits ?

babapascool

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j'ai pas tout lu mais le mieux c'est de l'écouter, c'est vraiment pas mal...

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