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As Tears Go By : Dans notre série "Parlons des artistes talentueux qui n'ont pas eut l'honneur d'être reconnus à leur juste valeur", après Alvin Lee et Krfatwerk, voici une voix, au combien singulière, celle de Marianne Faithfull.
Bien installé, dans notre fauteuil à remonter le temps, arrêtons-nous brièvement en 1965, une époque charnière où la jeunesse se cherchait des nouveaux codes tout en fonctionnant sur le modèle inquisiteur de grand-papa. Peu de temps après, tous ces codes seront remplacés par une nouvelle philosophie bien définie qui résultera des évènements de 1968. La Vision de cette nouvelle société montante (les jeunes au pouvoir) sera confirmée et affirmée lors du concert de Woodstock.
Donc, en 1965, Marianne Faithfull a 19 ans et la télévision n'existe qu'en noiret blanc. Marianne, elle, sera artistiquement prise en main par le manager des Rolling Stones qu'elle rencontre à ses 17 ans. Mick Jagger et Keith Richards se chargeront de lui composer sa première chanson "As Tears Go By" titre présent ici dans ce document d'époque. Sa voix n'a pas enore muée, elle chante comme une jeune-fille de bonne famille (sa mère n'est-elle pas une baronne australienne et descendante de Leopold Von Sacher Masoch...), mais déjà on note dans son jeu de scène une attitude volontairement provocatrice pour l'époque (La posture inusitée, le regard de sphinx et l'expression du visage empreinte de mysticisme). Ce souffre qu'elle entend mettre en scène lui permettra de devenir rapidement la muse de MICK jAGGER, puis c'est elle à son tour, qui écrira les paroles de "sister morphine" pour les Stones. La rupture, dans les années 69-70, d'avec Mike Jagger, la fera sombrer dans l'alcool et les drogues dures. Le souffre, toujours le souffre... Et cette volonté tenace de faire disparaître cette mauvaise image qu'on a voulu donner d'elle "une poupée angélique". Elle ne refera surface que 9 ans plus tard, mais avec une voix inimitable et dans un style génialement envoutant et lumineux.
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Broken english : Toi, le jeune, qui veut devenir artiste du showbiz pour gagner plein de tunes faciles, si tu n'as strictement rien à dire, même dans le plagiat ou la sample-attitude ; Toi dont le seul talent est d'avoir, un jour, fait une mauvaise chute au fond de la piscine ; Ou simplement d'arborer la chaînette argentée taille xxl sur ton marcel blanc immaculé, lavé fraîchement par ta mère, en bougeant des hanches à côté d'un bataillon de jeunes-femmes la raie des fesses à l'air, passe ton chemin et surtout ne regarde pas la deuxième vidéo ! Tu risquerais de prendre un grosse claque de talent dans la tronche et d'apprendre subitement que ce fameux talent ne se trouve pas au fond d'un pot de la loterie nationale ou dans l'aubaine d'un quota fraîchement voté pour remédier aux discriminations de tout poil... mais dans la douleur, l'expérience de la vie et l'acharnement artistique. Cette deuxième vidéo est consacrée au titre qui la fera renaître médiatiquement (pas complètement puisque les ventes seront peu élevées). Lors de l'élaboration de cet album "Broken English" sa situation matérielle n'est guère enviable puisqu'elle vit dans un squat et a beaucoup de difficultés pour imposer au projet d'édition, ses musiciens d'alors aussi démunis qu'elle.
Un beau papier :
http://www.voir.ca/musique/musique.aspx?iIDArticle=34616