Samedi 29 avril,
19h35,
12°c, 1013 hPa,
Le Phénix, Bourges.
HushPuppies (from outerspace)
En retard de 30 minutes, nous assistons dans la file d'attente à la pulvérisation du record du monde de déplacement de masses d'air à la double pédale, par le batteur des HushPuppies. A 100 mètres du dôme, par je ne sais quel phénomène de propagation des ondes, nous sommes soufflés par ce déluge de basses. Burp.
Malheureusement ce sera pour nous la seule chose que nous verrons d'eux, il n'est pas tout à fait 20 heures, et nous trouvons des places assises légèrement excentrées vers la droite.
Cette première personne du pluriel que j'utilise déjà depuis maintenant 4 fois n'est ni un royal complexe ni une convention littéraire mais désigne mes bien aimés Mon Oncle et La Petite Mu qui -entre autres- m'accompagnent (à moins que ça ne soit l'inverse).
Mais poursuivons
Katerine (from Paris)
Alors là je dois vous prévenir que j'ai un contentieux avec ce monsieur depuis environ 3 ans. En effet le susdit est le bienheureux homonyme de Philippe Catherine, formidable guitariste de jazz belge. Or quand j'ai commencé à entendre [filip katerin] dans la bouche de gens aussi diverses et variés que les détritus sur les voies du métro 13 ; j'ai cru un certain temps que tout le monde avait du goût, comme un espèce d'élévation générale du niveau en matière de musique.
QUE NENI DAMNED ! Quelle claque le jour où je découvris la supercherie !
Et c'est le soir. Me voici à 250 bornes de chez moi, dans une contrée (pas) tout à fait inconnue, il est face à moi et nous sommes seuls, moi entouré par 3000 personnes et lui par ses 4 musiciens. "Vas-y balance" lui dis-je, et là...
Et là trop fatigué pour comprendre ce qui m'arrive, je mets mes boules Quiès (qui ne sont ni des boules ni des Quiès) et je m'effondre sur les genoux de Morphée, incarnée pour l'occasion en Petite Mu conciliante.
C'est long, pénible, vain (c'est pas ce que vous pensez...).Il a heureusement pour lui (et pour nous) de bons musiciens.
J'émerge.
"Je suis dans la merde et je vous emmerde". Oh oui tu nous emmerde.
Artic Monkeys (from myspace.com)
C'est jeune. Enervé. Chevelu. Anglais. C'est de la bombe de balle dit-on dans ma rue. (à ce propos vous savez ce que dit un Joey Starr lorsqu'il entre dans une crèmerie ? "FAITES DU BRIIIIIE !!!")
Bon le truc avec Artic Monkeys c'est qu'il faut avoir 14 ans pour vraiment apprécier. Quoique je trouve qu'à mes 14 ans ont étaient mieux loti en pop
anglaise. Enfin... ça bouge, c'est sympa, même si c'est pas encore bien en place, y'a pas un jeu de scène (nan y'en a pas)... Rien de bien transcendant, je vais juste pouvoir me la jouer devant mon frère et ma soeur de 14/15 ans...
dEUS(from bernyland)
Mention spéciale du meilleure show lumière quej'aijamaisvudemavie pour un "petit" groupe (c'est pas U2 non plus). Bluffant, bravo au lighteux.
Comme pour les 3 précédents groupes, c'est une quasi-découverte. Entre violence intérieure et ballades qui finissent mal. Doux malaise. J'ai trouvé ça bien, mais je ne suis pas rentré dedans. C'est bon signe pour moi en général, ça veut dire que je ne m'en lasserai pas, reste plus qu'à acheter et profiter dans son salon (c'est vite dit, puisque ma meilleure écoute est la place que j'occupe actuellement, et mon bureau n'est pas dans mon salon, mais je m'égare).
Donc une petite heure de morceaux bien sympatiques, le plus étonnant est à mon sens que ça ne ressemble pas à quelquechose de déjà entendu (mais je ne connais pas tout ben sûr). Donc une vrai identitée pour un vrai groupe.
Dionysos (fromidable)
oui oui oui FORMIDABEULE ! Ce 4e passage du groupe honore les 30 ans de ce magnifique festival. J'avoue sans aucune honte que je n'avais jamais entendu autre chose que "Song for Jedi", (ou alors à l'insu de mon plein gré).
Déjà la scène, pas de foutage de gueule aucun : c'est celle de la tournée, décors somptueux rappelant La Cité des Enfant Perdus de Jeunet où arbres à lampions côtoient 4 musiciens et chanteur déjanté (le mot est faible) ah! Et on me souffle dans l'oreillette qu'il serai monsieur Olivia Ruiz, mais je ne crois pas apprendre quelque chose à quelqu'un ici. (par contre je peux vous apprendre que j'ai possibilité d'organiser des après-midi café avec Miss Ruiz à Orléans. Voir détails et conditions de vente au dos avec La Petite Mu pour les plus acharnés d'entre vous).
Le feu.
Voilà ce qu'ils ont mis. Je vais me reconfesser (huuum), ce n'est pas la musique qui m'a transporté, mais bien l'énergie déployée ! C'est beau. A part la violoniste qui chante et joue faux (voir mal)... et celle qui chantait faux derrière nous. (pourquoi les gens qui chantent les plus faux chantent-ils les plus fort ? c'est agaçant.)
Pogo en silence un court instant.
Passé une bonne heure de répertoire, ça à été dantesque : slam qui à traversé tout le dôme (em)porté par la foule, allant jusqu'à monter sur la poursuite, de là il a joué au chef d'orchestre, retour par le même chemin, fin sexpistolesque. Délire absolu, tout le monde cri et applaudi longuement... d'où rappel tout aussi bon. Forcément c'est "Jedi" que tout le monde braille (et dans "tout le monde" il y a toujours l'excitée derrière nous qui n'en peut plus, mais ça n'a plus d'importance.)
ET LA ! Comment me faire plus plaisir ? Je coupe le son.
"Et je remets le soooon" Dionysos reprend en mieux du Katerine et fait monter l'ambiance d'un cran, si c'était encore possible. Ca n'en finit plus, tout le monde est happy de finir cette soirée ainsi. Et alors que tout le monde s'apprêtait à partir, Monsieur Duracell remonte seule sur scène, et, sans micro se met à chanter bientôt suivi par le public ravi de ce moment privilégié ("tellement froid que je pleurai de la neige").
Très longs applaudissements qui finissent par saluer ce groupe.
WAHOU.
1 heure du mat', joyeux Anniversaire julien, biz Petite Mu, ciao tout le monde rentrez bien, Mon Oncle et moi allons descendre des pintes.